Stephen Harper dit qu'il ne veut pas d'élection à court terme et annonce que le prochain budget fédéral ne contiendra pas de coupures majeures.
Dans une entrevue de fin d'année accordée à l'émission Larocque-Lapierre, le premier ministre du Canada laisse aussi entendre que le fédéral ne financera pas la construction d'un nouvel amphithéâtre à Québec. Du moins pas à la hauteur des attentes du maire de la Vieille Capitale.
Entrevue de Stephen Harper diffusée à LCN 21 et 22 décembre à 20h 31 décembre et 1er janvier à 13h30 et à 16h30 |
"Il n'y a pas de programme fédéral pour financer des installations pour des sports professionnels," a dit Monsieur Harper.
La Ville de Québec et le gouvernement provincial demandent qu'Ottawa paie 45% de la facture évaluée à 400 millions de dollars.
Or, le premier ministre dit qu'historiquement la participation du fédéral dans pareils projets est "minimale, modeste."
Interrogé à savoir si cela équivaut à une fin de non-recevoir pour Québec, Stephen Harper a répondu que le financement du projet est principalement l'affaire du secteur privé.
«Extrêmement décevant»
Mis au courant de la déclaration du premier ministre Harper, le maire de Québec, Régis Labeaume, s'est dit extrêmement déçu. Il dit espérer maintenant que quelqu'un va rapidement le contacter pour lui communiquer la position d'Ottawa dans le dossier du nouvel amphithéâtre
«S'il l'a dit à la télé, je souhaite vraiment que quelqu'un m'appelle. J'aime autant le savoir tout de suite, même si je trouve ça hyper décevant. Si c'est ça, qu'ils aient le courage de nous le dire, tout simplement», de dire le maire Labeaume.
Si le maire de Québec est pressé de recevoir cet appel d'Ottawa, c'est parce qu'il veut rapidement faire débloquer son projet d'amphithéâtre et qu'il doit, pour ça, savoir s'il devra, oui ou non, mettre en marche son «plan B» pour le financer.
Pas d'élections
Malgré plusieurs sondages qui donnent son parti en avance dans les intentions de vote, il dit qu'il n'a pas l'intention de provoquer un scrutin général de quelque façon que ce soit.
"La population ne veut pas d'élections", a-t-il dit. "La population ne sera pas capable de comprendre pourquoi dans une relance, dans une économie mondiale très fragile les partis d'opposition ou n'importe quel parti forceraient une élection."
Dans une série d'entrevues la semaine dernière, le chef du Parti libéral Michael Ignatieff a déclaré que son parti s'opposera fort probablement au prochain budget du gouvernement Harper, ajoutant qu'à son avis, les Canadiens sont maintenant prêts pour des élections.
Puisque les trois partis d'opposition doivent unir leurs forces pour renverser le gouvernement, la survie du gouvernement conservateur minoritaire dépendrait alors de l'appui du NPD ou du Bloc Québécois.
Pas de coupures majeures
Malgré un déficit prévu de 45 milliards$ cette année, le premier ministre dit qu'il n'y aura pas de coupures majeures dans le budget qui sera présenté en février ou en mars.
"Ce n'est pas nécessaire", dit-il, ajoutant qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer au sujet du déficit. "C'est un déficit important, mais en comparaison des autres, c'est un déficit mineur. Les déficits des autres grands pays sont deux, trois, quatre fois plus élevés que moi avec des niveaux de dette beaucoup plus élevés."
Monsieur Harper dit pouvoir éliminer le déficit grâce au non-renouvellement des programmes de stimulation économique des deux dernières années ainsi qu'avec un meilleur contrôle des dépenses de l'État.
L'entrevue complète réalisée à Larocque Lapierre sera diffusée sur LCN, les 21 et 22 décembre à 20h ainsi que le 31 décembre et 1er janvier à 13h30 et 16h30.
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