mardi 18 janvier 2011

Trois rivières et sa prison légendaire

Passez une nuit en prison!

Il est possible de passer une nuit en prison sans détenir de casier judiciaire. 
Comment? 
En tentant l’expérience Une nuit en prison à la vieille prison de Trois-Rivières, qui a été fermée en 1986 et qui est classée monument historique.  Vous allez apprendre plein d’informations sur la prison en tant que tel, les règles de l’établissement comme les rites d’initiation, entre autres, et tout sur la vie en prison.

Une de mes collègues s’est prêtée à l’expérience et à ce qu’elle m’a raconté, tout le monde aurait vraiment apprécié.  On y retrouve aussi le Musée québécois de culture populaire tout juste à côté, où vous pouvez assister à l’exposition de Québec en crimes, qui détaille l’histoire criminelle du Québec ainsi que les cas ayant été le plus médiatisés.  J’y reviendrai plus tard.
En ce qui concerne la nuit en prison à proprement dit, vous arrivez, la nuit tombée,  et vous êtes «enfermés» par les guides, qui sont des ex-détenus, dans une cellule commune en attendant d’aller prendre vos empreintes et votre photo de détenu, qui serviront à constituer votre dossier.  Il vous sera remis le lendemain avec la mention «libéré», si on vous octroie une libération, bien entendu.. ;)



 S’en suit une visite guidée de la prison, qui a conservé son cachet d’antan (sa construction date de 1822).  On peut être témoin des conditions de détention misérables, qui pourtant, sont encore bien présentes à travers le monde.
Voici en premier lieu une aile, ou une wing, comme on le dit dans le jargon.
Voici le trou.  En général, on y envoit les détenus qui peuvent menacer leur propre sécurité, celle d’un co-détenu ou celle d’un membre du personnel. Voyez comme ça semble chaleureux..  J’ai déjà fait des entrevues post-suspension dans le trou, mais ça n’avait rien à voir avec ce qu’on voit là.  D’ailleurs, je vous avait promis que je vous raconterais.. à suivre.
Les toilettes.  Pas celles que vous allez utiliser au cours de votre nuit en prison là!  Celles que les détenus utilisaient à l’époque.  Hé non, je ne me suis pas trompée de photo, c’est le sceau en métal..
Et où vidait-on les sceaux quand ils étaient pleins?  Dans le plancher grillagé voyons!  Inutile de dire que l’odeur devait être assez désagréable, surtout en pleine canicule..
Voici les parloirs, bien différents de ceux que l’on retrouvent aujourd’hui dans les prisons et les pénitenciers.
Ici on retrouve la cellule des condamnés à mort.  Parce qu’on pratiquait la peine capitale dans cet établissement, je vous montrerai ensuite des signes caractéristiques à l’architecture qui permettent de l’affirmer.  On peut lire sur le mur «J’ai aimé, j’ai souffert.  Maintenant, je haïs.»
Avez-vous remarqué la corde en forme de cerle en haut de la porte principale de la prison sur la 1ère photo?  Ça signifie que l’établissement pratiquait la peine de mort par pendaison.  Sur la photo suivante, l’orifice qui a été bouché était en fait l’endroît où les détenus condamnés à mort étaient pendus.
Ensuite, c’est le temps d’aller dormir et pas question de manquer de discipline, sinon le gardien viendra vous rappeler à l’ordre!  J’exagère!  Ma collègue m’a dit qu’ils ont été hyper généreux de leur temps et super sympatiques.  Et puis c’est pas comme si vous aviez une vraie peine de détention à purger!  Vous pouvez aller et venir comme vous voulez. Voici l’endroit où vous passerez la nuit et la photo du gardien, un peu tanné qu’une gang de filles placote jusqu’aux petites heures du matin!



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